Lundi 5 juillet 2010 à 21:20


Je me suis souvenue que très recemment de l'existence de ce blog. J'ai pu ainsi relire certains de mes articles postés.. et tout cela fait bizarre parce qu'ils résument bien les sensations que j'ai pu ressentir. J'ai l'impression d'être tellement loin de tout ça maintenant.
Cette année, j'ai eu l'impression de vivre des années en un an. La prépa a tellement changé des choses dans ma vie.
Certains des articles me paraissent vraiment dénués de sens completement inutiles et rasoirs. Je fais le choix de les laisser car ils font partie de ce blog, malgré leurs naïvetés et absurdités. Je décide également de le laisser en service pour parfois relire mes textes et me souvenir, parce que oui certes des photos permettent le souvenir mais mettre des mots sur des émotions est tout aussi explicatif il me semble. Cependant, je ne pense pas poursuivre ce blog un jour; je n'en ressens plus le besoin et j'en ai plus le temps de toute manière.
Si des gens passent par ici, bonne continuation à chacun. Bonne route, ne vous perdez pas trop en chemin. =)


http://insomnies.envoutantes.cowblog.fr/images/FieldPoppiesbymuszka.jpg

Samedi 6 novembre 2010 à 23:17

D’aussi loin que je me souvienne, je crois que j’ai toujours eu un rapport assez particulier avec mon corps. Ou plutôt avec mon poids en l’occurrence. Lorsque quelque chose ne va pas dans la vie, deux options sont possibles : se goinfrer ou en perdre totalement l’appétit. En ce qui me concerne, lorsque quelque chose ne se passe pas comme prévu, que je suis déçue de moi même (peu importe que la situation l’impose ou pas, donc peu importe que je doive l’être ou pas) je deviens une obsessionnel du poids.
Si rien ne va, c’est à cause de mon poids. Je me mets à psychoter, à me dire que je mange trop, que je devrais maigrir, perdre quelques kilos et que tous mes problèmes s’envoleraient avec ces quelques grammes en moins. Je peux ainsi fonctionner pendant quelques temps, faire croire aux gens que tout va bien, alors que je me méprise totalement d’avoir pu avaler quelque chose alors que je sais très bien l’objectif que je me suis fixée. Certains veulent, je ne sais pas pourquoi mettre un mot sur ces mauvais réflexes qui m’ont valu pendant quelques mois des vertiges pas possibles : anorexie. Non, non et non, je ne suis pas anorexique, je n’ai pas non plus la peau sur les os… disons juste que j’adhère par moments leurs façons de penser, et leurs mauvais réflexes qui vont avec. Mais je ne le suis pas, ma raison finit toujours par l’emporter, certes après avoir perdu minimum deux ou trois kilos pour me sentir apaisée mais, ma raison l’emporte.
Je ne peux pas fonctionner autrement, cela fait des années que je fonctionne ainsi, je ne sais pas faire autrement.
Cela faisait un bout de temps que je n’avais pas fait de conneries comme je le dis si bien pour designer cet état compulsif de sous alimentation. Mais dernièrement, j’ai recommencé mes conneries : 1.5 kilos de perdu en 2 jours. Raison : rupture amoureuse. Mais la différence par rapport à ma période de pseudo anorexique qui avait duré des mois pendant mon année de première est qu’aujourd’hui quand je recommence mes conneries, je sais à qui en parler.
Dorine avait remarqué mon manège à l’époque, c’était bien la seule. C’est elle qui tous les midis me forçait à manger une fourchette de plus. Depuis ce temps là, je mange moins, je crois que mon estomac s’est quelque peu rétréci. A mon plus grand plaisir à vrai dire.
Eh bien oui, ma raison l’emporte, mais les pensées restent présentes vous croyez quoi ?
Mais j’avoue que je suis plus vigilante depuis. Quand mes démons resurgissent, j’en parle à Dorine tout de suite. Faut dire que je m’avais bien fait flippée. Un jour alors que je parlais à mon père et à ma sœur, je me suis arrêtée de parler, tout a commencé à tourner autour de moi, les paroles de ma sœur devenaient de plus en plus lointaines, je me suis accroché au mur, je sentais que je tournais de l’œil. Ma sœur m’a secoué comme c’est pas permis, et je suis restée consciente, mais c’était moins une. Je crois que c’est ce jour là où j’ai pris conscience de la chose.
Je ne sais pas si un jour j’aurais un rapport sain avec mon poids et avec moi même. Je l’espère, parce que très franchement, ce rapport de force entre ma conscience qui se fixe un poids idéal (que je n’atteindrais jamais ! ou du moins, il ne faut pas me le souhaiter, parce que cela voudra dire que j’aurais repris mes « conneries ») et ma raison qui me pousse à manger coûte que coûte devient vraiment épuisant à la longue. Vivement d’avoir trouvé un bonheur durable pour me libérer définitivement de ces tourments. Mais la question est bien là, ce bonheur existe il vraiment ? Et est qu’il effacera ces pensées nocives?
L’avenir nous le dira….
 
Samedi 6 Novembre 2010 :

C’est fou comme on peut changer d’avis en si peu de temps. Je viens de relire ce que j’ai écris précédemment et je trouve ça tellement faux. Je n’ai pas arrêtée mes conneries pire j’ai continué. Il y a encore deux jours j’étais descendu à 52.5, et j’en étais fière. Soit un peu plus de 3 kilos perdus en 3 semaines. J’ai minci, ça se voit au niveau de mon jean. Il me va grand maintenant. J’en suis fière. Je sais bien qu’il ne faut pas mais bon, je trouve ça fabuleux. Je n’en ai pas reparlé à dorine, elle est dans ses études à Clermont, tout se passe bien pour elle. Dernièrement, elle est sur un petit nuage. Je ne veux pas casser son bonheur, si important pour moi. Quant à ma meilleure amie claire, elle est heureuse aussi, je dirais même radieuse. Et moi, eh bien, je reste avec mes doutes, mes mauvais réflexes. Je suis remonté à 54.2, horreur de chez horreur ! Ça ne va pas du tout ! Ça ne me convient pas du tout. Je vais devoir faire attention les prochains jours. Eh bien voilà. Mes conneries reprennent de plus belle. J’ai dit à Claire être revenue à 54 kilos. Je sais qu’elle commençait à s’inquiéter en me voyant maigrir aussi précipitamment. Oui mais ce qu’elle ne sait pas c’est que j’ai la ferme intention de repasser en dessous de 53.
Ma vie ne rime à rien là. Se peser quatre à cinq fois par jour. Mais quel est l’intérêt de tout ça. Romain compte énormément pour moi. Mais je n’étais pas amoureuse de lui. Alors pourquoi est ce que je réagis comme ça. C’est insensé. Illogique. J’ai l’impression de bien prendre notre rupture, maintenant j’arrive à en parler facilement. Alors pourquoi cette obsession du poids ? A quoi rime t elle ? Je ne comprends pas.

Lundi 2 avril 2012 à 14:44

          Beaucoup de choses ont évolué depuis le précédent article, que je n'avais pas publié il y a un an. Je crois que je ne l'assumais pas. Je suis re-sortie peu de temps après avec ce fameux romain et je n'osais pas l'avouer mais j'en étais raide dingue. Cependant, ses sentiments à mon égard, ses réactions n'étaient pas du tout à la hauteur de mes espérances. Il m'a littéralement brisé le coeur. J'ai mis du temps à m'en remettre, jusqu'au jour où j'ai rencontré mon copain. Je suis aujourd'hui depuis plus de quatre mois avec Florian, et je vis un véritable bonheur. Je sais que personne n'est parfait, mais s'il existe bien une personne sur cette Terre qui s'en rapproche le plus c'est bien lui. On se ressemble tellement, on s'entend si bien qu'on en est devenus fusionnels. Vraiment, une parfaite osmose. Sa présence me fait du bien, m'apaise. Et heureusement que je l'ai. Parce que c'est bien connu, tout ne peut être parfait bien longtemps. La vie est faite d'imprévus. Celui là d'imprévu, je nel'ai pas vu venir, mais alors pas de tout. 

          Mes parents sont en train de se séparer. Mon père ne passe pratiquement plus de temps à la maison. Ma mère est en train de péter un cable. En même temps, c'est elle qui subit le plus la situation. Elle a perdu son mari, ses amis au fur et à mesure des années. Elle a coupé les ponts avec toute sa famille, ce qui était la meilleure des choses à faire, après tout ce qu'il a pu se passer. Ma mère n'est pas rentrée dormir vendredi. Elle avait enlevé tous ses bijoux et était partie avec sa voiture, et nous avait envoyé un message pour nous dire de ne pas la chercher. On s'est tous fait un sang d'encre. Elle ne répondait plus au téléphone. Elle m'avait fait le même coup la semaine précédente. Cela fait plus d'une semaine que je n'en dors pas. Et mon père qui nous annonce à ma soeur et à moi, tout fraichement, qu'effectivement il voit quelqu'un. En plus on la connait ! Non il n'aurait pas pu attendre de partir de la maison. Et maintenant je lui propose de venir dormir à mon appart où je suis la semaine pour mes études pour que ma mère ne le croise plus et qu'elle puisse se reposer tranquillement. Quand elle ne le voit pas, elle est presque bien ! Et lui refuse, il ne voit aps pourquoi il devrait quitter la maison... Il me deçoit fortement. Ma mère m'a dit des choses blessantes les fois où elle n'était pas bien ces derniers mois mais ce n'est rien à côté de ce que nous fait mon père. Il le fait explicitement. Qu'il ne me la présente même pas. Je crois que je lui dirais très bien ce que je pense d'elle... et je ne suis pas sûre qu'elle apprécie.....

 

Il est temps de tourner la page, mais cela reste la plus dure que j'ai eu à tourner.


Accepter la séparation, c'est fait. Les voir se déchirer par contre m'épuise. Je résiste comme je peux. Parce que ma mère et ma soeur ont besoin d'un soutien. Je tiens à les soutenir. Au fond, c'est horrible à dire, mais vivement qu'il parte de la maison. Les tensions seront apaisées...


 

Mercredi 18 avril 2012 à 21:09

J’ai pu parler à mon oncle il y a peu. Il a été le confident de mon père ces derniers temps. J’ai pris ainsi beaucoup de recul par rapport à sa décision. Chaque personne a besoin de reconnaissance, de sentir à quel point elle est unique pour nous. A quel point elle compte pour nous. Ma mère n’a jamais été très démonstrative de ses sentiments. Ils se sont oubliés au fil du temps. Ils ont fini par vivre l’un à côté de l’autre comme des étrangers. Pourtant, ce ne sont pas les sentiments qui manquaient. Ma mère est raide dingue de lui. C’est l’homme de sa vie, même si elle ne lui a pas rappelé assez souvent à quel point elle était fière d’être sa femme.

Malgré cet apaisement, mon père a encore des réactions que je ne comprends pas et que je ne conçois pas. Je m’efforce de le comprendre. Cela est vraiment difficile par moment. Cependant, il reste et restera mon père avant tout. Aujourd’hui, il faut surtout se préoccuper de ma mère. Elle est en dépression, le diagnostic est posé. Elle est partie chez une de mes tantes. Être dans notre maison lui rappelle trop de souvenirs. Elle étouffe là bas et ne s’y sens plus bien. Mine de rien, elle a perdu l’équivalent de deux tailles de vêtements. Mon père aussi d’ailleurs. Ils ont littéralement fondu. Physiquement, on ne les reconnait plus. Mentalement non plus.

Cela ne peut plus durer. Elle doit remonter la pente. Accepter de le voir partir. (Pour mieux le voir revenir… oui j’avoue, l’espoir est encore là, même si ça ne risque pas d’arriver tout de suite. Si cela arrive un jour…) Ma mère a toujours été forte. On a tenu le coup devant tant de galères familiales. Ce n’est pas le moment de flancher. Et elle en est capable je le sais. Elle mérite le bonheur. Et elle le retrouvera, il le faut. Espérons que l’avenir nous confortera dans cette idée.

Samedi 28 juillet 2012 à 19:23

Samedi 28 Juillet 2012.

Je ne sais plus à qui en vouloir. Dimanche soir, nous sommes allées manger puis dormir chez mon père avec ma sœur. Ma mère l’a très mal pris. Le lundi soir, en revenant du boulot, je me suis aperçue que mes affaires étaient dans des sacs. Selon elle, aller dormir chez lui alors qu’il n’habite qu’à 5 minutes de chez nous, c’est se foutre de sa gueule. J’ai lutté au début en lui disant qu’elle n’avait pas le droit, que ce n’était pas juste. Rien n’y a fait. Elle a appelé mon père et m’a mise dehors. J’étais en larmes. J’étais tellement mal. Je suis rentrée avec quelques affaires vendredi soir avec l’espoir d’en parler et de se réconcilier. J’attendais de sa part énormément de remise en question. Comprendre et exprimer son regret. Rien. Elle était tout sourire comme si rien ne s’était passé. Puis je lui en ai reparlé aujourd’hui. Elle ne voit pas pourquoi elle s’excuserait. Elle reste bornée et je suis totalement perdue. Retourner chez mon père et redéclencher les hostilités ou rester ici. Je ne peux pas pardonner. Ça ne se fait pas. Je ne suis pas un chien qu’on vire et qu’on rappelle quand on veut. Et encore on ne ferait même pas cela à un chien. Je ne me sens plus chez moi, ni ici ni chez mon père. Il vit avec l’autre. Il l’embrasse, lui dit des mots doux devant moi. Je ne la déteste plus, mais les voir me fait du mal. Où aller quand on se sent aussi mal partout où l’on va. D’habitude, je serais allé chez mon copain. Mais il est parti il y a une semaine au Pérou pour un projet humanitaire. Il y reste un mois. J’aimerais tellement qu’il soit là. Son réconfort me manque tellement. Mais ce n’est pas de sa faute. Ce projet était prévu depuis longtemps. Je suis perdue, je ne sais plus quoi faire.

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