Lundi 2 avril 2012 à 14:44

          Beaucoup de choses ont évolué depuis le précédent article, que je n'avais pas publié il y a un an. Je crois que je ne l'assumais pas. Je suis re-sortie peu de temps après avec ce fameux romain et je n'osais pas l'avouer mais j'en étais raide dingue. Cependant, ses sentiments à mon égard, ses réactions n'étaient pas du tout à la hauteur de mes espérances. Il m'a littéralement brisé le coeur. J'ai mis du temps à m'en remettre, jusqu'au jour où j'ai rencontré mon copain. Je suis aujourd'hui depuis plus de quatre mois avec Florian, et je vis un véritable bonheur. Je sais que personne n'est parfait, mais s'il existe bien une personne sur cette Terre qui s'en rapproche le plus c'est bien lui. On se ressemble tellement, on s'entend si bien qu'on en est devenus fusionnels. Vraiment, une parfaite osmose. Sa présence me fait du bien, m'apaise. Et heureusement que je l'ai. Parce que c'est bien connu, tout ne peut être parfait bien longtemps. La vie est faite d'imprévus. Celui là d'imprévu, je nel'ai pas vu venir, mais alors pas de tout. 

          Mes parents sont en train de se séparer. Mon père ne passe pratiquement plus de temps à la maison. Ma mère est en train de péter un cable. En même temps, c'est elle qui subit le plus la situation. Elle a perdu son mari, ses amis au fur et à mesure des années. Elle a coupé les ponts avec toute sa famille, ce qui était la meilleure des choses à faire, après tout ce qu'il a pu se passer. Ma mère n'est pas rentrée dormir vendredi. Elle avait enlevé tous ses bijoux et était partie avec sa voiture, et nous avait envoyé un message pour nous dire de ne pas la chercher. On s'est tous fait un sang d'encre. Elle ne répondait plus au téléphone. Elle m'avait fait le même coup la semaine précédente. Cela fait plus d'une semaine que je n'en dors pas. Et mon père qui nous annonce à ma soeur et à moi, tout fraichement, qu'effectivement il voit quelqu'un. En plus on la connait ! Non il n'aurait pas pu attendre de partir de la maison. Et maintenant je lui propose de venir dormir à mon appart où je suis la semaine pour mes études pour que ma mère ne le croise plus et qu'elle puisse se reposer tranquillement. Quand elle ne le voit pas, elle est presque bien ! Et lui refuse, il ne voit aps pourquoi il devrait quitter la maison... Il me deçoit fortement. Ma mère m'a dit des choses blessantes les fois où elle n'était pas bien ces derniers mois mais ce n'est rien à côté de ce que nous fait mon père. Il le fait explicitement. Qu'il ne me la présente même pas. Je crois que je lui dirais très bien ce que je pense d'elle... et je ne suis pas sûre qu'elle apprécie.....

 

Il est temps de tourner la page, mais cela reste la plus dure que j'ai eu à tourner.


Accepter la séparation, c'est fait. Les voir se déchirer par contre m'épuise. Je résiste comme je peux. Parce que ma mère et ma soeur ont besoin d'un soutien. Je tiens à les soutenir. Au fond, c'est horrible à dire, mais vivement qu'il parte de la maison. Les tensions seront apaisées...


 

Mercredi 18 avril 2012 à 21:09

J’ai pu parler à mon oncle il y a peu. Il a été le confident de mon père ces derniers temps. J’ai pris ainsi beaucoup de recul par rapport à sa décision. Chaque personne a besoin de reconnaissance, de sentir à quel point elle est unique pour nous. A quel point elle compte pour nous. Ma mère n’a jamais été très démonstrative de ses sentiments. Ils se sont oubliés au fil du temps. Ils ont fini par vivre l’un à côté de l’autre comme des étrangers. Pourtant, ce ne sont pas les sentiments qui manquaient. Ma mère est raide dingue de lui. C’est l’homme de sa vie, même si elle ne lui a pas rappelé assez souvent à quel point elle était fière d’être sa femme.

Malgré cet apaisement, mon père a encore des réactions que je ne comprends pas et que je ne conçois pas. Je m’efforce de le comprendre. Cela est vraiment difficile par moment. Cependant, il reste et restera mon père avant tout. Aujourd’hui, il faut surtout se préoccuper de ma mère. Elle est en dépression, le diagnostic est posé. Elle est partie chez une de mes tantes. Être dans notre maison lui rappelle trop de souvenirs. Elle étouffe là bas et ne s’y sens plus bien. Mine de rien, elle a perdu l’équivalent de deux tailles de vêtements. Mon père aussi d’ailleurs. Ils ont littéralement fondu. Physiquement, on ne les reconnait plus. Mentalement non plus.

Cela ne peut plus durer. Elle doit remonter la pente. Accepter de le voir partir. (Pour mieux le voir revenir… oui j’avoue, l’espoir est encore là, même si ça ne risque pas d’arriver tout de suite. Si cela arrive un jour…) Ma mère a toujours été forte. On a tenu le coup devant tant de galères familiales. Ce n’est pas le moment de flancher. Et elle en est capable je le sais. Elle mérite le bonheur. Et elle le retrouvera, il le faut. Espérons que l’avenir nous confortera dans cette idée.

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